visite de l’île de Chaillac-sur-Vienne, près de Saint-Junien. C’est la plus grande île de l’affluent jusqu’à sa jetée dans la Loire. Un endroit paisible qui était toujours habité il y a peu…
L’île de Chaillac est une des dernières curiosités offerte par la Vienne avant que la rivière ne fasse son entrée vers les plaines du Poitou-Charentes. Ces terres, protégées par les eaux, ont toujours attiré les hommes. L’endroit est paisible, la nature est épanouie, l’île de Chaillac vit à son rythme, comme détachée de l’activité des deux rives voisines.
Les premières traces de vie remontent ici à plus de 7.000 ans. Les lieux ont longtemps été habités, et la ferme bâtie au centre de l’île illustre l’activité agricole qui s’est tenue jusque dans les années 1980. Mais aujourd’hui, l’île de Chaillac est inhabitée.
« Il y a toujours des activités agricoles sur l’île mais les exploitants n’habitent plus ici. Il y a une partie du terrain qui est utilisée par un maraîcher, tandis que les champs servent à un éleveur de vaches laitières. Il y a quelques années, certains ont tenté de vivre dans des yourtes mais plus aujourd’hui. Il y avait également une poterie mais elle est partie » explique Virginie Blot, du Conservatoire des Espaces Naturels du Limousin.
La grande eau et la petite eau
Rachetée en 2006 par la communauté de commune Porte Océane du Limousin, l’île de Chaillac semble attendre tranquillement un nouvel élan. La maison des anciens propriétaires et les bâtiments en pierres ne demandent qu’à retrouver une activité.
Aujourd’hui, le public vient ici pour profiter de la tranquillité des lieux, en se promenant sur le chemin qui fait le tour de l’île. Le Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Vienne a transformé ce joli petit chemin de quelques kilomètres en un sentier d’interprétation où il y a de quoi s’émerveiller.
« Il y a toujours des activités agricoles sur l’île mais les exploitants n’habitent plus ici. Il y a une partie du terrain qui est utilisée par un maraîcher, tandis que les champs servent à un éleveur de vaches laitières. Il y a quelques années, certains ont tenté de vivre dans des yourtes mais plus aujourd’hui. Il y avait également une poterie mais elle est partie. »
Virginie Blot Conservatoire Régional des Espaces Naturels
Cette île, la plus grande sur les 370 km de la rivière, coupe la Vienne en deux bras : “la grande eau” que l’on peut franchir grâce à la passerelle, et “la petite eau”. Chaque bras de la rivière a ses propres courants, lents ou rapides, où passent des poissons différents. Les pêcheurs de carpes et de brochets se placent sur “la grande eau”, alors que les amateurs de truites pêchent sur “la petite eau”.
Des petits trésors naturels
L’île ruisselle de découvertes. La grande mare où nichent les Colverts, et qui se remplit uniquement quand la Vienne est haute. La pointe de l’île, avec sa statue de pêcheur réalisée de la tête aux pieds, avec des objets récupérés dans les eaux de la Vienne. Une façon de sensibiliser le public au respect de la nature. Tomber sur la sépulture des anciens propriétaires, une chapelle en pleine forêt qui abrite la famille Duperat, est aussi l’assurance d’un certain étonnement pour les promeneurs.
Après avoir marché le long des prés où broutent les Brunes des Alpes, vous rêvez sur une petite plage isolée telle une crique méditerranéenne. L’improbable roue à godet, ici depuis un demi-siècle, puise l’eau de la rivière pour l’acheminer, via un canal à travers champs, jusqu’à un abreuvoir pour le troupeau. Toujours enrichie de panneaux instructifs, cette balade mérite assurément le détour. Sur cette île, si près et si loin du monde, la Vienne vous berce et vous apprécierez cette invitation au repos et à la contemplation.
Source: Le Populaire lepopulaire.fr